La technique du pochoir

Larousse : « Pochoir : Feuille de carton, ou de métal, découpée pour colorier avec une brosse, un dessin, ayant le contour de la découpure ».

Le pochoir remonterait au 5ème siècle. C’est une technique de reproduction d’oeuvres d’art qui entre dans la catégorie des estampes destinées à la production d’oeuvres en quantité. La complexité de la tâche limite cependant la quantité des tirages.

Le sommet de l’art du pochoir est atteint en France entre les 2 guerres, pendant les années 30. Plusieurs ateliers d’enluminures et de coloris fonctionnent à cette époque et produisent les plus beaux livres illustrés au pochoir.

La technique consiste à décomposer l’oeuvre en un certain nombre de zones ou surfaces qui seront plus tard colorées de la même couleur. Chacune de ces zones fait l’objet d’un pochoir découpé dans une feuille de métal. La topographie de l’oeuvre fait qu’une même couleur peut nécessiter plusieurs pochoirs. Il n’est pas rare que certaines oeuvres nécessitent plusieurs dizaines de pochoirs.

Le cas échéant, le contour noir de l’oeuvre est reproduit par des techniques de gravure, de bois gravé ou d’imprimerie classique. Le travail de choix des couleurs par le coloriste est primordial. Enfin, l’oeuvre est colorée au moyen de brosses et de pinceaux, à travers chacun des pochoirs. La technique autorise des dégradés, des fondus, etc.

Les ateliers de qualité se font rares aujourd’hui. L’Atelier de Coloris à la Main de la Pointe de l’Arcouëst, près de Paimpol excelle dans cette technique.